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DISCOURS DE LA OSB-VUB POUR LA ST V 2025

  • Foto van schrijver: Oudstudentenbond VUB
    Oudstudentenbond VUB
  • 21 nov
  • 3 minuten om te lezen
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Cher.e.s ami.e.s de la Liberté,


Tout d’abord, je tiens à m’excuser car – en tant que président de l’OSB, je ne suis pas en mesure de vous présenter ce discours personnellement . La naissance très récente de mon fils m’oblige à fêter cette édition de la St-V entre les couches et biberons.


Cependant, cela me donne l’occasion de souligner les liens étroits entre l’UAE et l’OSB – entre Bruxellois francophones et néerlandophones.


En effet, l’OSB a fait le choix de demander le président de l’UAE de donner ce discours en mon absence. Car les ULB’istes et le VUB’istes ont le même état d’esprit. L’ULB et la VUB ont la même mission ; celle du Libre Examen. A savoir, la défense de la Liberté et de la Vérité.


Nos libertés sont de plus en plus sous pression. Ce qui semble être des simples entraves politiques à nos libertés, sont en réalité des vraies menaces. Je parle d’ne véritable pente glissante. Nous voyons en effet apparaître, de plus en plus, des initiatives politiques chez nous qui sont, pour le moins, inquiétantes.


Pensons d’abord aux initiatives légistiques comme le projet de loi qui autorise les perquisitions en vue d'arrêter une personne en séjour illégal. Nous félicitons d’ailleurs la Ville de Bruxelles d’avoir voté une motion contre ce projet de loi.


Mais pensons par exemple aussi à l’automatisme qui s’est installé à Anvers, interdisant toute manifestation devant l’hôtel de ville par une soi-disant zone neutre informelle. Cette zone neutre ne fait en effet pas l’objet d’un règlement ou loi quelconque. Ainsi, l’autorité publique Anversoise échappe quasiment tout contrôle judiciaire, car une interdiction informelle n’a pas de décision formelle à attaquer.


Il semble qu’encore d’autres problèmes viennent d’Anvers. Pensons à notre Premier Ministre qui, le 4 septembre 2025 à Amsterdam, a dit expressément de dorénavant louer même la machine à café dans les cabinets. Chose faite dans l’intention d’échapper aux nombreux jugements qui ont condamné l’état en matière d’asyle. Bien que l’organisation frauduleuse d’insolvabilité soit punissable pour les particuliers, il semble que certains se croient de plus en plus au-dessus de la loi.


Les forces conservatrices ont aussi ouvert le feu sur la société civile. Après avoir voté l’infraction de l’atteinte méchante à l’autorité de l’Etat, nous avons vu le projet de la loi Quintin. Cette loi doit donner la possibilité au pouvoir exécutif d’interdire des associations présumées dangereuses. Détail saillant: il est déjà possible d’interdire des associations dangereuses, bien qu’il faille l’intervention d’un juge.


La file rouge ? Une dégradation lente, mais systématique de l’état de droit libéral comme garant de nos libertés par une politique qui cherche à écarter les éléments perturbants.


Ou pensons encore une fois à Monsieur De Wever, qui a déclaré de ne pas vouloir donner suite au mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale contre Netanyahou ; ou à l’Union Européenne qui a fait preuve d’une inertie, voire désintérêt, face à une génocide en Palestine – ainsi banalisant le droit international.


Nous pourrions continuer, car cette liste est longue. Elle est trop longue.


Je ne regarde donc pas à l’extérieur. Je ne parle pas de l’antipolitique scandaleuse de Trump, ou des crimes de guerre de Poutine. Je tiens à une autocritique. Nous pouvons faire semblant que le monde autour de nous change, mais que le nôtre demeure inchangé. Mais le monde dans lequel mon fils est né il y a quelques jours, n’est pas le même.


Si nous souhaitons rester un exemple éclairé aux autres, nous sommes obligés d’appeler aussi chez nous un chat, un chat. Les régimes autoritaires ne se sont jamais installés du jour au lendemain.


Qui pourrait s'y opposer, si ce n'est nos communautés universitaires ? La réponse au totalitarisme a en effet toujours été l’éducation.


Hélas. En même temps, ces mêmes forces conservatrices ont décidé de mettre en œuvre des mesures d'économie désastreuses. La Flandre lâche Bruxelles, car Bruxelles ne lui plait plus. Pour la VUB il s’agit des économies mettant en péril sa mission.


Je reviens donc au début. Ce qui nous sauvera, ici à Bruxelles, c’est la prise de conscience que le Brusseleir n’est pas Flamand, ni Wallon. Ce que nous devons faire, c’est travailler ensemble, au-delà de nos différences linguistiques et politiques comme le faisons nous, les anciens étudiants de nos universités. Bien que notre monde ne soit pas incorruptible, nos liens fraternels le sont.


Que nous fêtons donc aujourd’hui ensemble la Liberté. Mais que nous la défendrons demain où que nous allions. Vive St V ! Leve St V !

 
 
 

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